Témoignage d'un adhérent : "TINTIN au MAROC"

Certains de nos adhérents sont de grands aventuriers. La pandémie de la COVID-19 a compliqué les voyages. Yves MARTIN, adhérent du groupement AGC section AMICO Midi-Méd, nous relate ci-dessous ses dernières aventures au Maroc au début de la pandémie en 2020.

Son message montre qu’il existe bien un « esprit d’entreprise » Colas, ce qu’est la solidarité entre jeunes et anciens, et que la filière matériel en est un exemple.

« Bonjour mes amis,

Je voudrais vous faire part d’une désagréable aventure qui m’est arrivée au Maroc.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, je pars au Maroc tous les ans en camping-car avec mon épouse et deux autres camping-caristes.

Nous sommes partis début janvier, avons traversé en bateau de Sète à Tanger le 3 janvier avec billet aller et retour pour le 25 Mars 2020. Nous avons bien respecté notre circuit : Tanger, Mohammedia, Marrakech, Agadir, Tafraoute, Sidi Ouassay et arrivée au camping de Sidi Kaouki le 10 mars !!! Le 11 au matin on nous annonce le confinement au Maroc, et nous sommes enfermés dans le camping sans trop de commodités pour se ravitailler : une épicerie a deux kilomètres à pied.

Mais c’est maintenant que les emmerdes commencent : je rentre aux urgences à Essaouira pour cause de diverticules et de douleurs au ventre, mais je suis très bien soigné par les docteurs marocains. Ensuite j’attends impatiemment mon retour le 25 mars par bateau Tanger/Sète. Le 23 mars je reçois un appel de la compagnie de navigation GNV qui m’annonce que le départ est annulé et qu’il fallait reprendre un billet pour un départ le 8 mai, billet j’ai repayé plein pot. Le 7 mai GNV me signale l’annulation du départ du 8 mai reporté pour un départ le 12 mai. Il vous faut savoir que pour pouvoir rouler il faut faire des demandes d’autorisation au consulat français. Je décide de partir à Tanger Med, soit 800 kms, pour être le 12 mai au bateau. Mais comme je n’ai pas voulu repayer les places, je n’avais que le billet du 8 mai, et bien sûr je n’ai pas pu embarquer et j’ai fait un retour sur Assilha ou j’ai trouvé un parking. Je vous fait un vrai roman mais SVP lisez jusqu'à la fin !

Il faut savoir que pour avoir les places du bateau, compte-tenu de la pandémie de la COVID, il faire une demande auprès du Consulat de France dans la région où vous êtes. Ensuite le Consulat décide de désigner qui va partir sur environ 500 camping-cars bloqués au Maroc et demandeur de retour et transmet la liste à la GNV. J’ai essayé par tous les moyens de contacter le Consulat pour expliquer ma situation car mon épouse et moi-même sommes très fatigués.

Et puis j’ai eu une idée ! Je vais voir si COLAS ne pourrait pas m’aider. J’ai d’abord appelé mon ami Philippe Brissonneau qui m’a dit « Yves, appelle Frédéric Kien de ma part ». C’est a ce moment là que je me suis rappelé que Pierre Pringuet et Philippe Decarnin m’en avait parlé. J’ai donc appelé Frédéric qui a été gentil et formidable avec moi, il m’a même proposé de venir à Casablanca, de garer le camping-car chez lui et de prendre un avion pour rentrer en France. Mais je préférais rentrer avec le camping-car. Mon problème était de pouvoir avoir un contact avec le Consul de Tanger. Frédéric Kien me dit « Yves je vais te mettre en contact avec le directeur de COLAS Tanger, Alexis Dujardin ». Je l’ai appelé et je suis tombé sur un homme charmant, il a bien compris le problème et me dit « t’inquiète pas Yves je m’en occupe ». Il m’a rappelé et m’a dit dans 2 jours tu vas avoir un appel de Monsieur le Consul de Tanger . En effet j’ai eu un appel de la compagnie de navigation GNV m’annonçant que j’avais une place réservée pour le 26 mai en payant simplement les taxes portuaires, puis 10 mm après je recevais un appel de Monsieur le Consul me confirmant mon départ.

Voilà mon histoire, je souhaiterais que mon histoire passe dans le magazine du groupe Colas, car j’ai été très touché par la gentillesse de ces jeunes Colas qui n’ont pas hésité à rendre service à un ancien Colas de 86 ans ! Un grand merci à tous.

Yves Martin »